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She has the Stockholm syndrome.

22 juillet 2009

Chapitre 2.

Aujourd'hui, j'ai eu droit à un cadeau inattendu. Un garçon avec lequel je parle assez régulièrement depuis quelques jours m'a demandé si j'avais aimé le poème qu'il avait publié sur son facebook. Nous ne sommes rencontrés qu'une fois, et je dois dire que ce moment fut bien agréable. J'adore rencontrer et discuter avec de nouvelles personnes. Tourner autour des mêmes visages me donne vite le tournis. J'ai besoin de nouveauté, de changement, de renouvellement d'air. On a vite fait de manquer d'oxygène dans la ville où je vis. Tu marches dans la rue, et de nombreuses têtes te sont familières. Et en ce moment, ma ville ressemble plus à un terrain minée qu'à un lieu accueillant. Il y a toujours quelqu'un que je ne veux pas voir, et pour certains d'entre eux, le simple croisement de regards me donne la nausée et me hante pour le reste de la journée.

Il m'a donc demandé si le poème m'avait plu, j'ai répondu que oui. Les rimes étaient bien trouvées, cela n'était pas naïf ou puérile. Et c'est là qu'il m'annonça, par le biais d'un autre poème que je trouvais encore plus joli, que la fille dont il parlait dans cette prose... C'était moi.
La perplexité, l'étonnement, la surprise jusqu'au début de la conversation. Car dès qu'il me demanda si j'avais bien lu ce poème-là, je compris de suite que je serai visée et qu'il allait m'annoncer que j'étais cette fameuse "Elle" qu'il évoquait durant quatre ou cinq strophes.

Le problème, c'est que ce garçon a beau être adorable, il ne m'attire absolument pas physiquement. Traitez-moi de superficielle si vous le voulez, mais j'assume : le physique compte beaucoup pour moi. En revanche, si l'homme est séduisant mais qu'il possède le quotient intellectuel d'une huître, ce sera tout aussi réduit à néant. Plus que de la beauté à l'état pure, j'ai besoin de séduction, de charme, de charisme. En générale, les gens catalogués "beaux gosses" ne m'intéressent que très peu, voire pas du tout, parce qu'ils manquent pratiquement toujours de cette chose en plus. Habituellement, ces personnes sont creuses et sans saveur. Ils pensent que leur plastique parfaite est amplement suffisante. Pas pour moi, en tout cas. En fait, je ne souhaite pas forcément un homme que toute la gente féminine considère comme "Beau". Il faut simplement qu'il soit Beau pour moi. Si je suis la seule à le penser, très bien, c'est moi qui compte. Mais là, si même moi je ne le pense pas... C'est impossible que cela commence.

De toute façon, je ne veux plus commencer sur un sentiment mitigé. Trouver ce quelqu'un mignon, intelligent, plutôt drôle, à l'air sérieux, mais voilà, se dire en même temps cette terrible phrase n'annonçant rien de bon : "Oui, mais sans plus." Si quelque chose vient avec le temps, c'est uniquement l'attachement. Mais en aucun cas l'attirance viscérale, celle qui vous prend aux tripes et qui vous ronge le cœur quand le corps de l'autre n'est pas sous vos yeux. Si l'enthousiasme n'est pas en vous les premiers jours, elle ne viendra pas dans un mois, et encore moins dans deux ou trois. Certes, toutes les histoires sont différentes et elles dépendent du sujet que l'on a en face de moi. Si ça se trouve, la fameuse attirance viscérale serait venue au bout de plusieurs semaines avec quelqu'un d'autre. Mais je n'y crois pas. Car j'ai essayé d'y croire, justement. De m'auto-persuader que cela pourrait venir, et cette idée était appuyée par d'autres personnes à qui je demandais conseil. Finalement, j'ai compris que si même l'intuition n'y croit pas, cela ne sert à rien de s'efforcer.

L'attirance viscérale n'est pas dirigée par la prudence. Ce serait paradoxale et absurde qu'une attirance incontrôlable soit contrôlée par la raison. Son moteur ne peut qu'être la passion. Certes, la raison et la passion ne sont pas toujours deux notions totalement opposées. Mais parfois, si. Et d'ordinaire, la relation amoureuse forme une courbe : la passion, l'enthousiasme, l'exaltation au début. On est tout feu tout flamme, l'autre nous obsède. Puis, cette frénésie s'estompe peu à peu. Cette histoire peut être considérée comme réussie lorsque celle-ci parvient à franchir et bien digérer l'étape plus clame. Mais si c'est plat dès le départ, qu'espérer, à part foncer tout doucement vers un mur ? On ne peut rien espérer. Et dans une relation amoureuse, c'est extrêmement pathétique de se dire ça. Par conséquent, là, ce n'en était pas vraiment une.

Quoi qu'il en soit et pour en revenir au début, ce poème m'a vraiment touché. Cela fait maintenant la troisième fois que quelqu'un écrit quelque chose en pensant à moi, ou si l'on veut dire aussi, à mon sujet. C'est drôle, mon ex ne m'a jamais rien écrit, puisqu'il n'était pas du tout branché écriture... Et je dois dire que ce désintérêt, ou plutôt, cet intérêt pas très poussé me désolait un peu. Mais je me disais que s'il avait d'autres qualités nettement plus importantes dans une relation de couple, je n'allais quand même pas lui en tenir rigueur. Mon exigence a quand même des limites.

Mais allez savoir, peut-être que cela a fait partie des choses qui ont fait que la passion, et donc, l'Amour comme je me l'imagine, n'ont jamais commencé.

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22 juillet 2009

Chapitre 1.

C'est drôle, les ruptures. Après coup, on se rend compte que les gens autour de vous n'avaient pas parier sur la bonne personne. Et le plus drôle, c'est que même l'un des deux concernés ne se doutait de rien.

Prenez moi, par exemple. (Que c'est étrange, étant donné que c'est mon blog). Cela faisait presque quatre mois que j'étais avec Laurent. Ce n'était pas la relation idéale sur laquelle je fantasmais depuis toujours, mais je me faisais une raison. Je sais, se faire une raison dans une relation amoureuse sont deux termes assez incompatibles, et dit comme ça, cela fait assez pathétique. Je n'avais rien à lui reprocher, ou presque. Il était sérieux, poli, posé, fidèle, mature, à l'écoute, raisonnable, bref, le petit copain dont toutes les belles-mères rêvent. Et même moi.

Mais justement, à trop être lisse, je m'emmerdais. Si j'ai appris auparavant que les individus torturés n'apportent rien de bon dans une relation, je ne peux pas non plus clamer haut et fort que l'aspect lisse soit idéal. Certes, cela me convenait car cela m'apportait la stabilité et l'équilibre dont je manquais. Après de terribles orages qui m'avaient fortement ébranlé, détruit, il était arrivé tel le Messie pour me sauver. J'étais dans le gouffre, et il m'en a extirpé. Il s'intéressait à moi, me trouvait belle, et j'avais besoin de ça. Sentir que l'on plait est la sensation recherchée par toutes les femmes sur cette planète.

Je suis sortie avec lui sans trop de conviction, pour ne pas dire : aucune. C'est une amie (enfin, celle que je croyais être une amie à l'époque) qui a joué quelque peu le rôle de l'entremetteuse. Elle m'avait dit que je plaisais beaucoup ) son meilleur ami. Et j'ai su par la suite qu'il avait beaucoup parlé de moi à ses amis, limite, ils me connaissaient déjà avant que je ne les rencontre réellement.
Mais en ce qui me concernait, je le trouvais mignon mais contrairement à lui, je n'avais pas du tout flashé sur sa personne. Cependant, je m'étais dit : "Pourquoi pas ?". Après tout, pourquoi ne pas tenter, qu'ai-je à perdre ? Rien.
Je me rappelle que le premier ou le second jour que l'on sortait ensemble, j'étais aussi enthousiaste qu'une commode. Il cherchait naturellement à ce qu'on se voit le plus vite possible, "demain, par exemple", et moi, je redoutais le moment où on allait se revoir. Ce qui est assez bizarre quand on est avec quelqu'un, n'est-ce pas. J'attendais que le fameux "truc", que la fameuse étincelle arrive. On me disait de prendre patience, que ça viendrait avec le temps, que les coups de foudre existent surtout dans les bouquins et les films.

C'est l'attachement qui est venu avec le temps. Plus les semaines passaient, et plus j'appréciais sa compagnie. Mais cela n'empêchait pas que je trouvais cette relation trop planplan, et à aucun moment passionnelle. Et moi, j'ai besoin de vibrer, d'être passionnée. Or, là, même si j'étais bien avec, la flamme ne s'est jamais allumée. De sorte que lorsque notre histoire s'est achevée, on ne peut pas dire qu'elle se soit éteinte...

Si mon entourage avait parier sur nous, tels des chevaux de Tiercé, 100% de celui-ci pensait que ce serait moi qui le quitterait. Il faut dire qu'il avait un comportement on ne peut plus attentionné, et ce, dès le premier jour : il m'appelait, il cherchait à me voir, il se projettait le mois suivant avec moi. Et moi, justement, j'ai mis peut-être un mois ou deux pour finir par me projeter comme lui le faisait. Oui, ils auraient donc tous parier sur ma poire. L'instigatrice de la rupture. Ce n'est pas méchant, en tout cas, je ne le prends absolument pas comme tel. C'est juste que j'avais certainement confié qu'il manquait quelque chose dans cette relation. Ou peut-être que sans l'avouer, certains l'avaient deviné.

Et non, c'est lui qui m'a quitté. Ironie du sort, j'en avais eu parfois envie ces derniers temps mais deux secondes après, je me raisonnais, en me disant que si je le quittais, je ne trouverai pas mieux ailleurs, mais sûrement pas pire. Les gars "biens" ne courent pas les rues, je dirai même que celles-ci sont pratiquement toujours désertes. Je prenais sur moi, en disant que ça durera ce que ça durera. Mais je ne pouvais pas quitter quelqu'un d'apparence irréprochable, sous prétexte que je ne vibrais pas.

Pour justifier la rupture, j'ai eu des raisons que j'ai jugées dès le départ comme étant fumeuses, pour ne pas dire bidons. Il me certifait qu'il n'y avait aucune fille là-dessous, toujours est-il que pour justifier un changement aussi brutal dans ses sentiments, (bien qu'il ne m'ait jamais dit qu'il m'aimait, ça tombait bien, moi non plus), il n'y avait que deux choses : soit, que je lui ai fait une belle crasse, telle que la tromperie ou le mensonge. Or, ce n'était pas le cas.
Soit, la fille. Et inconsciemment (ou pas), elle y était. La meilleure amie, l'entremetteuse. Elle était jalouse de l'intérêt que ce dernier pouvait avoir pour ses différentes petites copines, et c'est à ce moment-là qu'elle s'est aperçue qu'elle était amoureuse de lui. Alors qu'il y a un an, lorsqu'ils étaient sortis ensemble, qu'il lui avait dit qu'il l'aimait, et qu'elle, lui avait dit qu'elle l'aimait juste en tant qu'ami, non, cette idée ne l'avait apparemment pas effleuré. De là à dire que cette fille ne l'aime toujours pas, mais aime "l'intérêt qu'il lui porte", il n'y a qu'un pas. Et je le franchis. De toute manière, même la plupart de ses plus proches amis s'accordent à dire que c'est un toutou manipulé par cette dernière. Ce n'est même pas moi qui l'avance par jalousie ou par une quelconque rancoeur. C'est dire.

Mais le comble, c'est qu'inconsciemment (également), je m'y attendais. L'attitude de cette garce était trop louche pour être normale. Lorsque j'étais avec lui, elle était soudain devenue plus distante à mon égard. Non, ce n'était même pas de la distance, c'était tout simplement de l'absence. Une absence totale. Je n'étais pas dupe.

Depuis, c'est une toute autre personne. On le sent manipulé, conditionné. Et évidemment, il clame que son esprit est indépendant et en aucun cas influencé par qui que ce soit. En même temps, qui assumerait et reconnaîtrait sa faiblesse ?

Ce qu'il est devenu me désole, me déçoit, me dégoûte. Durant près de quatre mois, j'ai été avec une toute autre personne. Une personne qui me descendait la garce en long en large et en travers, même s'ils étaient restés amis. La garce qui l'avait fait souffrir. La garce qui l'avait jeté comme une merde. La garce qui l'avait sûrement fait pleuré dans les bras de ses compagnons, voués le ramasser à la petite cuillière. Et aujourd'hui, il fait pareil, mais dans l'autre sens. C'est fois-ci, il n'est plus la pauvre petite victime qui trinque. Il est passé de l'autre côté du miroir. Celui où on ne regarde et où on ne se soucie que son reflet. Tout ça pour dire que même si on n'a pas été amoureuse, ça fait tout aussi mal à la gueule. On a le sentiment de payer alors qu'on n'a rien fait, que l'on n'a rien à se reprocher. Pas une fois, je ne l'ai trompé ou trahi. Et je suis récompensée en étant quittée sans vraiment connaître la véritable raison, malgré l'explication que nous avons pu avoir peu après. Et je suis récompensée en le voyant embrasser la fameuse fille sous mes yeux, à vingt centimètres à peine de moi. Il a la même attitude qu'il jugeait dégueulasse quelques temps auparavant.

Tout ça pour dire que l'on ne connaît jamais les gens. Que s'il faut se méfier des gens complexes, il faut l'être tout autant concernant les gens trop lisses. Cela cache forcément quelque chose. J'ai compris qu'il voulait paraître bien. Et vous ne pouvez pas savoir comme ce verbe m'insupporte, m'horripile, me donne limite des crises d'urticaire. Il jouait à être plus bien qu'il ne l'était réellement. C'est triste de ne pas s'assumer, c'est triste de replonger tête baissée, malgré l'incompréhension de ses amis et de moi-même.

Oui, j'aurais dû te quitter lorsque j'en avais ressenti l'envie. Bien que celle-ci ne durait que deux secondes, qu'une fraction de seconde même, cela s'est produit plus d'une fois. C'était un signe.

Oui, lorsque j'avais le doute, je me raisonnais en me disant que je n'allais pas, que je ne pouvais pas quitter un mec bien. Cela ne se faisait pas. Il fallait que je te quitte pour un motif plausible, car sinon, tu n'allais pas comprendre, et à juste titre. Mais apparemment, tu n'as pas eu autant d'égard me concernant. C'est drôle, je ne te quittais parce que tu étais selon moi quelqu'un de Bien avec un grand B. Et en fait, non. Donc, je suis restée avec toi en plus pour rien. C'est drôle, très drôle comme on peut autant se tromper sur quelqu'un. Moi comme le reste de mon entourage. C'est à perdre totalement la confiance envers les gens. Et c'est maintenant le cas. Lorsqu'un homme me paraîtra bien, je me dirai tout le temps que si ça se trouve, il n'en est rien. Que tout ceci n'est qu'un feu de paille, quelque chose de combustible et juste bon à être réduit en cendres.

Oui, j'aurais dû te quitter dès la première fois que j'y avais songée.

22 juillet 2009

Septembre, en attendant.

Ma vie n'a jamais été aussi ressemblant à un patchwork. Des fragments éparpillés, des instants démantelés, on a arraché le corps de la tête, et inversement. Plus rien n'est sous contrôle, tout foire, tout se casse la gueule, tout valse, tout semble crier à la fuite.
Et puis, au bout, le silence.
Quelle drôle de sensation de ne plus pouvoir contrôler sa vie, les gens qui en font partie, et toi, au final. Car oui, au bout du compte, c'est bien toi que tu ne contrôles plus. Tu es la dernière de la liste mais tu passes toi aussi à la trappe. Tu te poses des questions existentielles, celles que tu te posais avant pour rire. Qui suis-je, est-ce que ma vie me convient, où vais-je, pourquoi, et tant d'autres interrogations.
Oui, pourquoi ma vie se casse violemment la gueule. Pourquoi j'ai l'impression qu'on l'a lancé sur le macadam et qu'un bruit sourd en ressort L'explosion de mon existence, où finalement, tout tenait à des fils très fragiles. J'aurais tant voulu que tous ces éléments soient suspendus à de grosses cordes bien solides. C'est lorsque tu emploies le conditionnel que tu constates concrètement que cela n'existe pas chez toi.
Alors, tu cries de tout ton cœur et de tout ton âme. Ou tu te plonges dans le plus profond des silences intérieurs.

Ici, sera un brouillon de vie. Parce que de toute façon, ma vie n'est pour l'instant que ça. Un chantier qui ne demande qu'à reprendre les travaux. Mes pensées brûlantes et impulsives y seront exposées. Parce qu'on ne peut pas crier dans la vie réelle. J'ai constaté à plusieurs reprises que pour être entendu et accepté, le cri doit avoir l'écho que tout le monde souhaite. Et si l'on a le malheur de ne pas sortir le son attendu, les représailles sont lourdes, très lourdes. Ici, aucune censure. Je peux faire surgir mes pensées les plus inavouables ou les plus criantes. Des pensées intérieures criantes. Idée à la fois drôle et ironique.

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